12 avril 2025 : l’humanité célèbre la Journée internationale des enfants en situation de rue – Reagan Bangaghe, encadreur des enfants au Parlement d’enfants de Butembo alerte : « La vie dans la rue est une triste réalité pour des milliers d’enfants congolais »

12 avril 2025 : l’humanité célèbre la Journée internationale des enfants en situation de rue – Reagan Bangaghe, encadreur des enfants au Parlement d’enfants de Butembo  alerte : « La vie dans la rue est une triste réalité pour des milliers d’enfants congolais »
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Chaque 12 avril, le monde célèbre la Journée internationale des enfants en situation de rue, communément appelés maibobo, chegue, ou encore kuluna dans certaines régions. Instaurée en 2011, cette journée vise à alerter l’opinion publique sur les conditions de vie alarmantes de milliers d’enfants qui, à travers le monde, grandissent sans toit, sans protection, et souvent sans espoir. Au-delà de la sensibilisation, cette journée est aussi une occasion de faire entendre la voix de ces enfants, de rappeler leur humanité, et de lancer un appel pressant aux familles, communautés et bienfaiteurs pour qu’ils tendent la main à ces jeunes âmes abandonnées.

Une réalité douloureuse en République Démocratique du Congo

Reagan Bangaghe, encadreur des enfants au Parlement d’enfants à Goma, témoigne : « La vie dans la rue est une triste réalité que vivent des milliers d’enfants congolais chaque jour. »

La RDC figure parmi les pays africains comptant le plus grand nombre d’enfants en situation de rue. Après la capitale Kinshasa, les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu sont particulièrement touchées par ce phénomène, qui ne cesse de s’aggraver. Les causes sont multiples : conflits armés, pauvreté extrême, abandon familial, absence de scolarisation, délinquance juvénile, ou encore échec de l’éducation de base. Ces facteurs se croisent, se cumulent et condamnent de plus en plus d’enfants à une vie de survie dans la rue, notamment dans les villes comme Butembo, où cette réalité devient de plus en plus visible.

Des conditions de vie inhumaines

Les enfants des rues, filles comme garçons, vivent dans une précarité extrême. Sans accès aux services sociaux de base – logement, éducation, soins de santé – ils peinent à se nourrir, à s’habiller ou simplement à se protéger contre les dangers quotidiens. Beaucoup sombrent dans la mendicité, la drogue, l’alcool ou la petite criminalité pour tenter de survivre. Rejetés par leur famille et la société, ces enfants portent malgré eux le poids d’une vie que d’autres ont choisie pour eux. Leur quotidien est marqué par la violence, l’humiliation, les abus, les intempéries et la faim.

Reagan Bangaghe insiste : « La rue impose à ces enfants une existence cruelle, faite d’immoralité et de souffrance. Ils sont humains comme nous, mais subissent une vie qu’aucun enfant ne devrait connaître. »

En ce 12 avril, prenons un moment pour penser à ces enfants, pour écouter leur cri silencieux, et surtout pour agir, chacun à sa mesure. Car derrière chaque visage marqué par la rue, se cache un être humain en quête d’amour, de dignité et d’un avenir meilleur.


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