Est de la RDC : Quand la souffrance humaine pèse moins que les minerais

Est de la RDC : Quand la souffrance humaine pèse moins que les minerais
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Depuis 2022, les violences dans l’Est de la République Démocratique du Congo s’intensifient, plongeant des millions de civils dans l’horreur. Pourtant, la réaction internationale reste timide, révélant une hiérarchie troublante des priorités, où les ressources minières semblent plus précieuses que les vies humaines.

1. Contexte du conflit : une crise humanitaire persistante

Depuis bientôt trois ans, les provinces orientales de la RDC – notamment le Nord-Kivu et le Sud-Kivu – sont en proie à une escalade de violences, marquée par des attaques rebelles, des déplacements massifs et des scènes de désolation quotidienne. Depuis la chute stratégique de Bunagana en 2022 jusqu’à l’actuelle insécurité à Goma, le bilan humain ne cesse de s’alourdir, sans réelle mobilisation internationale.

2. Silence diplomatique : un contraste révélateur

Le mutisme des grandes puissances face aux drames congolais contraste avec leur promptitude passée à réagir dans d’autres zones, comme Walikale. À l’époque, la menace sur les minerais avait suscité une réponse diplomatique rapide. Une situation qui interroge sur les véritables critères qui motivent les interventions internationales.

3. Une géopolitique des ressources : priorité aux intérêts économiques

Le traitement différencié des crises semble suivre une logique économique plutôt qu’humanitaire. Les régions stratégiques pour les industries occidentales bénéficient d’une attention plus soutenue. À l’inverse, les localités moins rentables économiquement – mais tout aussi meurtries – sont abandonnées à leur sort.

4. La vie humaine face au poids des minerais : un déséquilibre moral

Cette inégalité de traitement soulève une question brutale mais essentielle : la vie des Congolais a-t-elle moins de valeur lorsqu’elle n’est pas adossée à un gisement ? Le constat est glaçant : dans l’arène internationale, la souffrance sans enjeu économique majeur est reléguée au second plan.

5. Un appel à la conscience collective : briser l’indifférence

Face à cette hiérarchisation de la souffrance, l’heure est à l’interpellation. Jusqu’à quand tolérerons-nous ce mépris voilé ? Jusqu’à quand l’Est du Congo restera-t-il un théâtre d’abandon ? Il est urgent de replacer la dignité humaine au cœur des préoccupations internationales, au-delà des logiques d’exploitation.

JM


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