« Avec ses crayons, Thérèse BOLINI mène un combat visuel pour dénoncer les blessures de l’Est de la RDC »
À Bukavu, dans une région marquée par les conflits et les souffrances humaines, Thérèse BOLINI fait de l’art bien plus qu’un simple moyen d’expression.
Artiste visuelle et portraitiste engagée, elle utilise ses pinceaux et ses crayons comme des armes symboliques pour dénoncer l’oppression et les injustices qui rongent l’Est de la République Démocratique du Congo depuis des décennies. Animée par une profonde sensibilité, Thérèse transforme ses douleurs personnelles en une force créatrice. Chaque œuvre devient un acte de résistance, un cri silencieux contre l’indifférence, un hommage aux victimes oubliées. Son style de crayonnage expressif et sa démarche militante traduisent l’horreur des conflits, l’innocence bafouée des enfants, et le poids des chaînes sociales qui maintiennent tant de vies dans la souffrance.
« L’art visuel est un canal qui me permet de contribuer à la prise de conscience. C’est une arme contre l’oppression », déclare-t-elle lors d’une interview accordé le 12 avril 2025.
Refusant de se limiter à un seul médium, Thérèse BOLINI élargit désormais son horizon artistique vers la bande dessinée, un nouveau terrain d’engagement qu’elle découvre grâce à un atelier organisé par MASHUJA Art Center, ainsi qu’une formation en arts plastiques menée par Cikuru Cirimwami Patrick.
À travers chaque trait, chaque image, Thérèse BOLINI offre une voix aux sans-voix. Son art s’inscrit comme un acte de mémoire et d’espoir, dans un contexte où créer devient un acte de courage.
_MUTABESHA BANYWESIZE Sardou-Michel
